La guerre totale

 

L'âge de la retraite va reculer du fait de l'augmentation du nombre d'années de cotisation, augmentation qui, proportionnelle à l'allongement de l'espérance de vie, va aller croissant. Ainsi, compte tenu par ailleurs de l'accès de plus en plus tardif à la vie active, les jeunes partiront à la retraite au-delà des 65 ans, voire des 70 ans.

Le problème des financement de la retraite est bien parti pour bénéficier d'une solution… finale : la disparition pure et simple des retraité(e)s, du moins celles-ceux exerçant une activité salariée.

Plus de six cents médicaments ont été déclassé pour être rangés dans la catégorie dite de "confort". Parmi eux : les anti-inflammatoires, les antihistaminiques, les décontracturants, certains antiviraux (herpès), ceux d'usage permanent (rhumatismes, diabète, cholestérol…)…

Le problème du déficit de la sécurité sociale est lui aussi sur le point de trouver une solution… finale : l'absence de toute contrepartie (remboursement de frais médicaux, pharmaceutiques…, indemnités journalières…) aux prélèvements sociaux des salaires.

La diminution de la pression fiscale exercée sur les salaires est noyée par l'augmentation des impôts locaux.

Les arrestations et condamnations pour prostitution passive, squat, séjour irrégulier, défaut de payement des transports en commun, manifestations, absentéisme scolaire…

Le libéralisme à tout crin du gouvernement, assorti d'une politique sécuritaire débridée, est, en somme, une guerre totale faite aux salarié(e)s et, a fortiori, à celles-ceux qui, exclu(e)s du travail.

En 2002, pour "sauver" la république et la démocratie en faisant barrage à Le Pen, il fallait voter Chirac. Chirac a été élu et son gouvernement développe une politique ultra-libérale à côté de laquelle le programme de Le Pen, teinté des habituels corporatisme et populisme du fascisme et malgré son racisme avoué, est bien pâlot.

Cette guerre totale qui est faite aux "non-possédant(e)s", les… prolétaires,  ne s'inscrit pas dans la logique d'une politique intérieure. Elle est le reflet de la guerre total que le capitalisme, sous la houlette de la busherie, fait aux peuples, à tous les peuples.

Le démantèlement fait en France des "droits, en particulier sociaux, acquis" ne peut pas se comprendre sans référence à la mondialisation et à la globalisation qui, dans d'autres pays, se manifestent par des guerres impérialistes, colonialistes, la "construction de nations" par la busherie et ses allié, c'est-à-dire la destitution de gouvernements issus des urnes de la démocratie, dont cette même busherie se prétend le défenseur patenté, et leur remplacement par des gouvernements fantoches, le soutien indéfectible aux pires dictatures, le pillage systématique des ressources naturelles et, au-delà, le saccage de l'environnement, l'enterrement en grandes pompes de la déclaration Universelle des Droits de l'Homme et autres Conventions de Genève…

Plus que jamais, les prolétaires n'ont pas de patrie ou, plutôt n'ont d'autre patrie que l'humanité. Plus que jamais la solidarité internationale – et même a-nationale – est de mise car il y va de la survie des peuples, des gens. Plus que jamais, face à cette guerre totale, il ne peut y avoir de paix que par la destruction définitive du système capitaliste.

En cette veille de 1er mai, il serait illusoire et même dangereux, voire "criminel" de se bercer d'illusion et de s'imaginer, par exemple, que l'on pourra préserver au national ses (maigres) acquis-avantages (en somme, les os jetés aux chiens) sans porter la lutte au plan mondial. A l'heure de l'ordre mondial, le national n'est plus qu'un simple… local, sans la moindre pertinence stratégique. 

La solidarité de classe n'a de sens que si elle va de pair avec la solidarité des peuples. Les frontières divisent et donc fragilisent les prolétaires, pas le capital qui s'en joue !

Les révolutionnaires du XIXème siècle, en somme, ont su faire œuvre de… visionnaires en appelant les prolétaires de tous les pays à s'unir au son de l'Internationale et… du canon. Pour diverses raisons, ils-elles n'ont pas su ou pu être entendu(e)s. Le seront-ils-elles enfin maintenant ? Il faut l'espérer car, dans le cas contraire et pour éviter le prolongement de leurs souffrances qui ne vont pas manquer d'aller en s'aggravant, les prolétaires n'ont plus qu'à aller acheter la corde pour se pendre avant de ne même plus avoir la "ressource" de le faire !

 


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