Le blasphème vaticanesque

Athéo l'Apostat vient de m'envoyer deux extraits de catéchisme relatifs au blasphème vaticanesque ; les voici :

Premier extrait[1] :

Que défend le second commandement ? Le second commandement défend tout serment faux, téméraire, injuste ou inutile, ainsi que les blasphèmes et les malédictions.

Qu'est ce que blasphémer ? Blasphémer c'est dire des paroles injurieuses contre Dieu ou les Saints, et surtout profaner le saint nom de Dieu.

Le Blasphème est-il un péché grave ? Le blasphème est un péché très grave, que Dieu souvent punit même en ce monde.

Deuxième extrait[2] :

Blasphémer, c'est dire volontairement des paroles injurieuses contre Dieu, la sainte Vierge, les saints et les choses saintes.

Pourquoi le blasphème pleinement volontaire est-il un péché mortel ? Parce que c'est toujours une insulte très grave faite à Dieu

Rappelons tout d'abord que, selon le dictionnaire, le catéchisme (du grec katekhein "instruire de vive voix"), au sens propre, est l'enseignement des principes de base de la religion chrétienne et, par extension le livre servant à cet enseignement et qu'au figuré, il est l'ensemble des dogmes, des principes de base d’une doctrine tandis que catéchiser signifie catéchiser 1. Enseigner le catéchisme.  2. Endoctriner[3].

Voyons d'abord le premier extrait :

Le deuxième commandement interdit tout serment faux ; or, dans son acception courante, un serment (du latin sacramentum, de sacer "sacré") est une attestation ou affirmation solennelle faite pour garantir au nom d’une valeur sacrée, d’une personne aimée ou respectée, la vérité, la réalité d’un fait ou d’un engagement. Dés lors, on peut se demander ce qu'est un serment faux : une affirmation mensongère, c'est-à-dire l'attestation délibérée d'une non-vérité, d'un fait irréel ou d'une vaine promesse (au sens d'engagement que l'on ne veut pas tenir) ou bien l'affirmation sincère de ce que l'on croit être une vérité et qui n'est qu'un mensonge, d'un fait que l'on prend pour réel alors qu'il n'est pas établi ou d'un engagement qui, pour diverses raisons, ne pourra pas être tenu. Dans le premier cas, le faux serment participe de qu'en droit on appelle le faux – et, a fortiori, l'usage de faux – et qui est une intention délibérée de mentir – et, incidemment, de… nuire - , dans le second, il est… une croyance, autrement dit un pieux mensonge, un mensonge proféré à son insu. Dans les deux cas, ce qui est intéressant de noter c'est que, selon le dictionnaire, le serment se réfère à une valeur sacrée, une personne aimée ou respectée et non… à la réalité objective et c'est pourquoi il n'est pas un moyen scientifique (de démonstration, d'affirmation…)[4] .

Cette distinction n'est pas innocente, inutile : en effet, le chrétien est interdit de faux serment alors même qu'il peut en faire en toute bonne foi croyant qu'il atteste bien de la vérité, d'un fait réel, d'un engagement sincère au nom même de ses croyances ! Le catéchisme, à l'évidence, fait donc une distinction entre les bonnes croyances, celles qui se fondent sur ses vérités – présupposées, affirmées a priori, imposées, dogmatisées, ordonnées… et nullement… établies ! – et les mauvaises croyances qui, elles, s'établissent sur d'autres vérités qu'il considère comme des mensonges puisque n'étant pas les siennes alors même qu'elles peuvent être des vérités objectives et, notamment, des faits réels établis et démontrés par la Science !

Il en résulte donc que l'affirmation d'une vérité non religieuse est considérée comme un faux serment et, dans certains cas même, un… blasphème ! Ainsi, Younus SHAIKH, en énonçant une vérité historique – Mohamed n'est pas né musulman mais l'est devenu à quarante ans seulement – a proféré un faux serment et… un blasphème !

Le même deuxième commandement, par extension, interdit, naturellement, le… blasphème.

Pour le dictionnaire, le blasphème est une injure, un outrage fait à une Ø, à une divinité et, par extension, à tout ce qui est jugé respectable. Or, le rapprochement entre faux serment et blasphème montre que, fondamentalement, un blasphème est un faux serment, c'est-à-dire l'énoncé d'une vérité qui n'est pas religieuse et qui présente cette particularité de contredire une vérité religieuse universelle, fondamentale et irréfutable[5]. L'Histoire – et l'actualité avec Younus SHAIKH – rappelle que de nombreux scientifiques sont morts d'avoir démontré la réalité de vérités réelles, naturelles (scientifiques) qui étaient contraires à des vérités religieuses !

Le blasphème est de l'ordre de la croyance – de l'irrationalité - : il est essenciellement la contradiction, la contestation, la réfutation, le doute, le questionnement… d'une vérité religieuse dont le seul fondement est la croyance que l'on a en elle.

Ce point est important car il montre que, entre les mains de fanatiques, qui, somme toute, ne sont que les croyants professionnels - les gardiens de la foi, les inquisiteurs, les fous de … - ou les ouailles du troupeau fanatisés par les premiers un dogme et, plus généralement, les canons de la foi, sont des alibis à tuer toutes celles et tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, blasphèment : l'accusation de blasphème n'a donc pas besoin d'être démontrée – il suffit de l'énoncer, de l'affirmer – et nul/le ne peut s'en défendre dès lors que la défense, in fine, consisterait à mettre en cause une vérité dogmatique ayant force de loi et qui, en soi, emporte la condamnation de sa mise en cause !

Toujours en ce qui concerne la première réponse du premier extrait, un autre rapprochement me semble significatif : celui de blasphème et de malédiction.

Le dictionnaire nous dit qu'une malédiction est une condamnation infligée par , une imprécation[6] par laquelle on maudit quelqu’un et, par extension,  l'état de celui qui semble voué au malheur. Ce rapprochement est tout à fait curieux puisque, en somme, la malédiction étant une aptitude strictement divine, le catéchisme interdit à de prononcer des malédictions ; or, selon les textes mêmes de la secte vaticanesque, c'est pourtant bien ce qu'il a fait en maudissant Adam et Ève et, au-delà, toute l'humanité pour cause de péché originel !

Il ne peut donc s'agir que d'une fausse contradiction car, étant la voix de son maître, le catéchisme ne saurait… condamner le maître ! Sans être théologue – et pou cause ! -, il me semble que cette interdiction de malédiction doit être comprise comme l'interdiction faite au troupeau, collectivement ou individuellement, de s'arroger une prérogative divine et, en définitive, de se substituer au maître lui-même en prononçant cette forme grave, définitive et éternelle de condamnation qu'est la malédiction, autrement dit de s'approprier le pouvoir de l'autorité divine – et de sa représentation qu'est l'ordre religieux -, de se révolter et, pire encore, dans une certaine mesure, de… faire la révolution ! La malédiction étant l'exclusion – le bannissement - de celui/celle qu'elle frappe de la cité de   - l'enclos du troupeau -, dans cette formulation, elle est prise au sens de rébellion et il est évident qu'elle ne peut qu'être interdite si, d'aventure, elle venait à se faire contre et son ordre.

Un autre point éloquent est le qualificatif de  téméraire  appliqué au faux serment  : il est donc d'une hardiesse imprudente de faire un faux serment et de blasphémer car c'est s'exposer inconsidérément à des risques qui, au regard du totalitarisme de l'ordre religieux, peuvent, tout simplement, aller jusqu'à la mort de l'impudent. Quel aveu !

La deuxième réponse du premier extrait indique qu'un blasphème est une parole injurieuse proférée contre et ses saints. Mais qu'est-ce qu'une injure ?

L'injure, du latin injuria, de in, privatif et jus, juris "droit, justice", est une parole, grossière ou non, destinée à offenser, un acte constituant une offense. Selon le droit civil (français), l’injure est une expression outrageante, un terme de mépris, une invective qui, contrairement à la diffamation, ne renferme l’imputation d’aucun fait qui, nécessairement commise envers une personne[7] déterminée (particulier, corps constitué[8]), est constitutive, selon sa gravité, d'une contravention ou d'un délit.

De leur côté, une offense est un acte, une parole entraînant une blessure morale[9], sachant que, dans son sens religieux, elle est synonyme de péché, et l'outrage une offense très grave faite et, par extension, un acte, une parole violant une règle, un principe constituant en droit pénal (français), lorsqu'il est fait aux bonnes mœurs, un délit correctionnel résultant de la fabrication, de la publication, de l'exposition, de l'affichage, de la distribution ou de l'importation d'écrits, de dessins, de films obscènes, lorsque l’auteur de l’un quelconque de ces actes sait pertinemment qu’il est contraire aux bonnes mœurs.

L'assimilation du blasphème à une simple parole injurieuse proférée contre ou les saints semble une atténuation de celle faite avec le faux serment. Il n'en est rien ; c'est au contraire une extension considérable et, en fait illimitée, de la notion de blasphème. En effet :

         le catéchisme ne considère plus comme blasphématoire l'énoncé d'un mensonge – même si, en fait, il s'agit d'une vérité non-religieuse et, en particulier, scientifique et donc réelle ! – ou la mise en cause d'une vérité religieuse – un dogme – mais tout ce qui, d'une manière ou d'une autre, fait injure, autrement dit tout ce qui, au nom de la conception que l'on se fait de l'honneur, de sa seule susceptibilité, de son égoïsme hypertrophié, de son amour propre, de son autorité, réelle ou supposée[10]… est une atteinte à la personne considérée dans sa personne même ou sa dignité – statut, fonction, autorité… -. Dés lors, le blasphème… n'a plus de limite puisqu'il ne repose plus tant sur des faits objectifs que sur la représentation que l'on se fait de ces faits objectifs !

         l'autre extension, tout autant considérable, est que le blasphème ne concerne pas seulement mais… ses "saints". Or, par ce terme, ce ne sont pas seulement des personnes – les saints – que le catéchisme vise mais la sainteté et, pour être plus explicite, le sacré, c'est-à-dire tout ce qui est en rapport avec le culte de la divinité, d’une divinité, et qui doit être révéré et que l’on ne doit pas enfreindre mais, au contraire, observer, respecter rigoureusement. Dés lors, est blasphématoire tout ce qui est irrévérencieux à l'égard de l'ordre religieux, tout ce qui ne lui est pas soumis dans la plus totale obéissance !

Cette double extension est la porte ouverte à tous les abus[11] : la notion vaticanesque du blasphème est autant absolue, totalitaire, liberticide, fasciste et, in fine, criminelle, génocidaire et ethnocidaire que celle qu'en font les intégristes musulmans pour condamner à mort Younus SHAIKH, lancer une fatwa – appel au meurtre – contre Salman RUSHDIE, déchoir de tous droits et de toute dignité les femmes afghanes… Est blasphématoire ce qui porte atteinte non seulement à mais aussi à l'ordre religieux !

Toujours selon ce catéchisme,  blasphémer contre , c'est le profaner, le traiter avec mépris,  commettre un attentat contre son autorité, sa divinité, le souiller, l'avilir, autrement dit le désacraliser et le nier en tant que pour, par exemple, ne voir en lui qu'une idée, une hypothèse, une imposture mais aussi une création humaine à l'image (déformée) des humains ! Nous sommes bien dans le registre de la soumission aveugle à une autorité, de l'asservissement, de la tyrannie… Est donc blasphématoire de se demander pourquoi un de bonté a créé la souffrance, le mal, l'injustice, l'inégalité… et, pourquoi, par exemple, il témoigne de son amour à un enfant en le faisant naître déficient psychomoteur ! Autrement dit, toute tentative d'interroger le divin – et son ordre - au regard de critères humains – la Bonté, la Justice, l'Égalité, la Liberté, les Droits des Humains, la Solidarité… - est blasphématoire, condamnable et, a priori, condamné !

Le premier extrait nous indique par ailleurs que le blasphème est un péché très grave que, souvent, punit dans ce monde, c'est-à-dire du vivant terrestre du blasphémateur et, pour être plus précis, par son ordre, dans la vie même du blasphémateur.

Si, dans la théologie vaticanesque, le péché originel a été contracté par le genre humain en la personne d’Adam et si tout être humain en est coupable à la naissance, à raison de sa seule naissance (!?!), plus généralement, en droit canonique, le péché, est une transgression volontaire de prescriptions religieuses et, pour être plus clair, des obligations et interdictions prescrites/imposées par l'ordre vaticanesque au nom de . Or, s'il s'accorde le privilège, toujours au nom de bien sûr, de pardonner le péché par la confession[12], la pénitence et la rémission, ce même ordre se reconnaît le droit de châtier et le blasphème[13] et le blasphémateur. Or, en matière de châtiment de blasphémateur, les ordres religieux, à chaque fois qu'ils le peuvent, en particulier lorsqu'ils se sont érigés en ordre temporel – théocratie – ou qu'ils se sont assurés la complicité d'un pouvoir temporel – État, quelle que soit sa forme : monarchie, république… - ne connaissent qu'une seule peine : la mise à mort – individuelle ou collective – car, fondamentalement, la transgression de prescriptions religieuses est une révolte contre l'ordre religieux, une rébellion contre sa tyrannie, une tentative de libération à la fois d'une aliénation et d'un appareil d'oppression et de répression, une réhumanisation d'un ordre – la société civile – et une renaturalisation de la Nature.

Ainsi, la secte vaticanesque s'insurge contre le crime de blasphème invoqué par l'ordre musulman pakistanais pour opprimer et réprimer d'autres croyances religieuses que les siennes comme, par exemple, le christianisme, et, a fortiori, leurs adeptes alors même qu'il y a encore peu elle condamnait régulièrement à mort des blasphémateurs ! En ce qui me concerne, je suis persuadé que, dans le fond, la secte vaticanesque regarde avec envie ces pays où l'on peut, en toute impunité, mettre à mort des humains et des groupes entiers d'humains pour de seules considérations religieuses, qu'elle déplore ces avancées de la modernité qui, comme les Droits des humains, sont autant de reculades de la religiosité[14] et que cette nostalgie de ce bon vieux passé où, en toute allégresse, au nom de , elle pouvait torturer, emprisonner, assassiner, massacrer… est un véritable poison qui menace les humains dans la mesure où, à la première occasion, elle ne manquera pas de replonger l'humanité dans le royaume de sa barbarie[15] !

Et il ne faut pas se tromper : même si, hypocritement et cyniquement, c'est sous le masque profane du Droit des humains – droit civil et droit pénal – qu'il avance en déposant régulièrement plainte pour insulte, outrage, diffamation, calomnies…, c'est bien le blasphème que la secte vaticanesque continue de poursuivre et de persécuter, notamment au niveau de l'expression artistique, littéraire et journalistique[16]

Venons-en à présent au second extrait :

La première réponse rajoute Marie, la prétendue vierge, vraisemblablement sous l'influence du culte marial et pour faire bonne presse en citant une nana dans un univers singulièrement machiste mais, également, pour être cohérent : simple humaine, elle a connu le mystère[17]d'un coït commis avec le saint-esprit (!?!) et s'est retrouvée être la mère d'un fils qui est en même temps son propre père[18] et le saint esprit[19]. Dés lors, il est logique d'étendre l'interdiction du blasphème à Marie qui est l'un des angles de ce carré divin car faire sauter cet angle, d'une certaine manière, c'est faire sauter les trois autres.

Mais le véritable  plus de cette réponse est l'extension du champ du blasphème aux choses saintes, autrement dit aux saintes écritures, aux saints vrais morceaux de la vraie croix et autres accessoires du divin pantin, aux saintes reliques, aux lieux, colifichets et grigris de culte, aux habits liturgiques… L'objectif est double :

         conférer aux écritures et à la liturgie un caractère d'infaillibilité afin de les mettre à l'abri de toute critique ou même seulement de toute tentative d'analyse, de compréhension ; en fait, c'est une extension de la dogmatique à tout l'appareil de l'ordre religieux ;

         bannir le rire et l'humour du troupeau car, comme chacun le sait, la tristesse est une meilleure disposition à la croyance et, plus précisément, à la résignation, à la soumission alors que le rire est, pour une large part, une forme de révolte et, en tous les cas, d'affirmation de soi. En outre, cette extension entend mettre à l'abri du ridicule les singeries, pitreries, grenouilleries et autres croasseries le rituel religieux qui, il faut bien le reconnaître, relève d'une farce grotesque émargeant à plusieurs formes de comique : tartuferie, pantalonnade, guignol, marionnettes, comedia dell'arte, fourberie (de Scapin)… ou, du moins, interdire que l'on en rit.

La deuxième réponse indique que le blasphème est un péché mortel qui, selon la théologie et le droit canonique, est un péché qui, commis en toute connaissance de cause et avec la volonté de faire le mal, fait perdre au pécheur la grâce divine et l’expose à la damnation. On ne peut pas être plus explicite :

         le blasphème est un péché mortel dont on ne peut être sauvé puisqu'il voue à la damnation, c'est-à-dire au châtiment suprême de : la déchéance éternelle, le bannissement définitif de l'ordre divin et, dans l'immédiat, de la Cité qui, avant d'être celle des humains, est, bien entendu, celle de , du saigneur !

         il est mortel au sens où le destin de celui qui le commet est de… mourir parce qu'en lui-même il est létal !

Ainsi, en usant de l'une de ses arguties hypocrites et machiavéliques dont elle est coutumière[20], telle Ponce Pilate, la secte vaticanesque se lave les mains de la mort qui va être infligée au blasphémateur[21] au motif que c'est le blasphémateur lui-même qui s'est voué à la mort ! Même le bourreau du Texas, Staline, Hitler, Franco… n'ont pas osé un tel culot : c'est dire la suffisance de cette secte ! C'est dire aussi sa criminalité et le mépris souverain – divin ! – qu'elle voue aux humains !

En conclusion, la définition du blasphème et ses conséquences judiciaires sont universels : le droit pénal pakistanais n'est pas plus criminogène et criminel que le droit canonique vaticanesque tel qu'exprimés dans les extraits de catéchisme mentionnés ci-dessus.

Il ne faut donc pas se leurrer : la lutte contre la répression du blasphème et pour la revendication du droit au blasphème ne doit pas seulement se mener en des terres lointaines[22] mais aussi chez nous, quand bien même les États qui les régissent se disent laïques ou, du moins, non soumis à quelque influence religieuse que ce soit. Et n'oublions pas que le sabre et le goupillon ont toujours fait bon ménage car leur union n'est pas contre nature mais communauté/identité d'essence : celle de l'oppression et de la répression !



[1] "Le Catéchisme des Provinces Ecclésiastiques de Québec, Montréal et Ottawa" 1944, Édition Officielle.

[2] Catéchisme pour enfant (1964 ?)

[3] Ce n'est pas moi qui le dit mais le dictionnaire !

[4] Sauf pour les médecins qui prêtent le serment d'Hippocrate dont on sait que, pour beaucoup, en fait, il est un serment hypocrite !

[5] Irréfutable non pas parce que l'on ne pourrait pas démontrer son caractère mensonger mais parce qu'il est interdit d'en douter  ou même seulement d'essayer de la comprendre.

Petit rappel : Pour la secte vaticanesque, un dogme est une vérité de foi définie par le pape – qui, comme chacun le sait, est infaillible et ne peut ni mentir, ni même seulement se tromper ! (*) - ou par les conciles œcuméniques et qui a trait à la parole divine. Les dogmes se divisent en apostoliques (introduits par les apôtres) et en conciliaires ou ecclésiastiques. Pour qu’une croyance soit définie comme un dogme, il faut qu’elle soit contenue dans la révélation, qu’elle trouve son fondement dans les écritures saintes, la tradition et le jugement de l’église. Par extension, le dogme est la doctrine d’une religion dans sa totalité.

(*) Ainsi, lorsqu'il affirme que ce n'est pas lui qui tremble mais la terre, il faut le croire parce qu'il est infaillible !

[6] Imprécation, du latin  imprecatio, de precari "prier"), souhait de malheur; malédiction.

[7] Elle ne peut donc être commise contre une idée et, a fortiori, une vérité, fût-elle religieuse !

[8] Autrement dit, un… ordre.

[9] Exemple d'offense : l'atteinte portée à l'honneur de quelqu'un par des allégations mensongères ou par la révélation de faits privés susceptibles, par leur révélation, de porter atteinte à l'honneur de l'intéressé/e (cf. l'outing).

[10] Je rappellerai que dans toutes les organisations fortement hiérarchisées la simple contestation de l'autorité du chef est une offense faite à celui-ci au motif qu'elle est faite à la fonction, à la dignité et qu'elle est donc un acte de désobéissance, d'insubordination, une marque d'irrespect !

[11] Et l'Histoire abonde d'exemples de tels abus !

[12] Et, en matière de blasphème scientifique comme, dans le cas de Galilée, la repentance qui consiste à se déclarer menteur et à reconnaître comme seule vérité celle de l'ordre religieux alors même que le réel en établit l'imposture !

[13] Par, notamment, la mise à l'Index de l'ouvrage blasphématoire, sa mise au bûcher (cf. Calvin).

[14] Au sens d'ordre religieux.

[15] Je rappellerai qu'il y a peu un certain pape, au nom de son infaillibilité, a définitivement condamné les droits des humains comme une hérésie et une insupportable atteinte au droit de ! Je mentionnerai aussi la menace d'un retour effectif au passé qui se fait de plus en plus précise en Russie avec la collusion sans cesse plus étroite entre l'État et l'ordre orthodoxe et qui, en somme, après le printemps prometteur de libération qu'aura été la chute du communisme, consisterait à re-sacralisait la Ø d'État telle que laïcisée par le stalinisme !

[16] Dans une commune française – je ne me souviens plus de son nom -, une église désaffectée, propriété de ladite commune, a été transformée en lieu de diffusion culturelle. Une récente exposition d'arts plastiques vient d'y être organisée. Parmi les œuvres : une mobylette crucifiée !  L'évêché a porté plainte pour obtenir le retrait de cette œuvre. Lors d'une prestation télévisuelle, l'évêque a indiqué que cette œuvre était blasphématoire non pas dans son objet et sa forme – la création artistique étant libre (sic) – mais à raison de la… sacralité du lieu où elle était exposée ! Ainsi, ledit évêque, même s'il affirme qu'il ne poursuit ni une œuvre, ni un artiste, démontrer que la secte vaticanesque ne renonce pas au passé puisqu'il fait référence à une sacralité passé qui n'a plus lieu d'être dans un bâtiment public laïque !

[17] Et l'orgasme ?

[18] Et donc l'époux ou, du moins, le partenaire sexuel de Marie !

[19] On s'est toujours demandé ce qu'était vraiment le saint esprit : dans le contexte de cette partouze incestueuse je pense que le saint esprit n'est que… le sperme divin !

[20] Cf. la jésuitique, la casuistique et, plus généralement, la théologie.

[21] Souvent par la puissance temporelle d'ailleurs qui exécutait la sentence de mort prononcée par les tribunaux religieux !

[22] Et, particulièrement islamiques.


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