Le blues de... l'humeur noire[1]
Hier ou avant-hier, j'ai relayé l'avis de disparition d'un ami, d'un compagnon. Parmi les personnes auxquelles j'ai transmis cet appel figure un Frère que j'avais en très grande estime, auquel je vouais un profond respect, une admiration quasi filial. Or, celui-ci m'a répondu qu'il croyait que cet appel était un "coup de pub" (sic)[2].
Cela m'a profondément choqué, ébranlé. En effet :
Alors, je broie du noir et comme je ne suis pas musicien et que je ne peux pas exprimer ce "noir" par de la musique et, dans ce cas, par du blues, je ne peux qu'…avoir mal. Mais cette souffrance ne m'est pas insupportable car elle témoigne de mon… humanité puisqu'elle est conforme au libre choix que j'ai fait de naître à mon humanité et d'assumer toutes les conséquences et responsabilités de ma fraternité, laquelle est sans exclusive, même à l'égard de celles et ceux qui se livrent à… un coup de pub et qui, ce faisant, usent et abusent de cette même fraternité.
28 mars 2009
[1] Ce texte est, en quelque sorte, un additif à celui intitulé "La solidarité en question(s)".
[2] J'imagine que ce Frère a fondé sa "croyance" sur le fait que l'ami disparu avait une activité… commerciale et que sa "croyance" l'a amené à mettre à la poubelle mon appel.
[3] Certes, je peux être la victime d'un hoax comme tout un chacun. Mais, dans ce cas, n'aurait-il pas mieux valu de "m'ouvrir els yeux" (de me donner la lumière !) comme je le fais en pareilles circonstances plutôt que de me dire sèchement que j'avais relayé un "coup de pub", piégé que j'aurais été par un élan du cœur ?
[4] J'en doute, ce qui confirme mon idée de la relativité absolue de la solidarité ! Ce faisant, est-ce que la crédibilité d'une info ne peut reposer que sur la connaissance, la certitude [dogmatique] que l'on a des personnes qui sont l'objet de l'info en question ?
Ci-après le texte d'un message que j'ai envoyé en réponse à un autre Frère qui a pensé que le Frère évoqué ci-dessus avait pu craindre qu'il s'agissait d'un hoax, tant il y a de hoaxes qui encombrent nos boîtes.