Quelques confessions sur... la confession

La confession est l'un des piliers du vaticanisme. D'un point de vue psychiatrique, elle ressortit à une double morbidité :

         celle du/de la confessé/e qui relève de l'exhibitionnisme masochiste

         celle du confesseur qui participe du voyeurisme sadique.

Au sens figuré, le/la confessé/e se met à nu et, avec complaisance, avoue ses péchés afin de recevoir et la sainte pénitence et la sainte rémission. De nombreux témoignages attestent que, souvent, des personnes, particulièrement dérangées du bocal[1], s'inventent des péchés – ce qui, au passage, constitue… un péché de mensonge ! – pour plaire – pour séduire – le confesseur. De tels excès permettent de bien mettre en évidence le caractère d'exhibitionnisme masochiste de la démarche du/de la confessé/e : il s'agit en effet de solliciter ou d'entretenir l'amour de celui qui a l'autorité de punir et d'absoudre tout autant les péchés avoués que le plaisir vécu à se mettre à nu et à être puni/e et de sceller ainsi le couple sado-masochiste de la victime et du bourreau.

De son côté, comme de nombreux témoignages l'attestent également, le confesseur prend plaisir à voir le/la confessé/e se mettre à nu et à se soumettre à son autorité tandis qu'il prend plaisir à punir puis à pardonner le/la confessé/e sans que l'on puisse faire une réelle distinction entre trois pardons :

         le pardon donné aux péchés

         le pardon accordé au pécheur/à la pécheresse pour avoir péché mais aussi pour avoir pris plaisir à s'avouer pécheur/pécheresse, s'être livré/e corps et âme à son juge et, enfin avoir été puni/e

         le pardon qu'il se délivre à lui-même d'avoir joui de ce lui a été avoué, de l'autorité et de la domination qu'il a exercées sur le/la confessé/e et de la punition qu'il a infligée.

Vue sous cet angle, la confession participe donc bien d'une déviance et, en définitive, d'une pathologie mentale.

Je ne reviendrai pas sur la question du soit-disant secret de la confession, secret dont on sait qu'il n'est absolu qu'au seul bénéfice de la divine soldatesque, c'est-à-dire des agents de l'ordre vaticanesque.

J'indiquerai seulement que, au-delà de cette fonction particulière de police, des âmes et des corps, en tant qu'instrument de répression ou, du moins, de maintien de l'ordre établi, du point de vue de l'ordre, la confession répond à une fonction de police générale qui est celle de la régulation sociale.

En effet, le confesseur ne se contente pas d'enregistrer des aveux, d'infliger des punitions et de dispenser le pardon divin, tient des discours normatifs portant sur la vie aussi bien privée que publique des ouailles[2]. En effet, en cette occasion :

         il ne manque pas de rappeler la bonne parole du pape et du prince[3] ou, pour être plus précis, de distribuer ordres et rôles en fonction des intérêts bien compris de l'ordre vaticanesque

         il conseille l'ouaille sur ses choix de vie, sur ses pratiques alimentaires, son habillement, l'éducation des enfants, les relations conjugales

Le premier point n'appelle pas de compétences particulières si ce n'est celle de la soumission aveugle à l'ordre qui est demandée à n'importe quel gardien ou soldat.

En revanche, la fonction de conseil suppose a priori des compétences particulières (diététique, psychologie, sexologie, pédagogie…) dont on ne voit pas trop comment elles peuvent être acquises lors de l'endoctrinement, c'est-à-dire, de la formation[4]du futur confesseur.

En particulier, on peut se demander comment un individu, qui, par sacerdoce, vit hors du monde des humains – du vulgum pecus – peut conseiller des profanes sur la manière de bien vivre leur profanité. Comment un individu voué à la chasteté peut se faire conseiller en sexologie[5] alors que, par définition, il ne peut et ne doit rien savoir de la sexualité ?

Qui, en toute raison ou, plus simplement, en bonne sagesse populaire confierait sa voiture en panne aux mains d'un… psychiatre et, inversement, qui irait soumettre sa névrose à un mécanicien automobile ?… un fou/une folle ne manquera-t-on pas de répondre. Mais est-ce à dire que le cheptel vaticanesque est un troupeau d'aliénés/ées au double sens philosophique et… psychiatrique ?

J'ai rappelé le profond paternalisme du vaticanisme. Il en résulte une haine encore plus grande des femmes que des hommes. S'il est logique que, dans ce contexte, les femmes soient interdites du métier de confesseur, n'est-il pas paradoxal que les confesseurs aient à souffrir de la promiscuité de la gente féminine, une gente, qui plus est, se vautrant dans l'ignominie de l'aveu de sa… féminité ? pourquoi ne sont-elles tout simplement pas interdites de confession puisque, de toutes les façons, elles sont vouées au… mal[6], qu'elles ne sont pas sauvables[7] et qu'elles sont la cause originelle du malheur des hommes et donc, aussi, des confesseurs ?

Ce mystère a, me semble-t-il, deux causes conjointes :

         la dimension de voyeurisme sadique de la confession du point de vue du confesseur : n'est-il pas plaisant – jouissif – de voir une victime se vautrer dans une gesticulation de séduction amoureuse alors que, quoi qu'elle fasse, elle est… irrémédiablement condamnée ?

         la véritable nature du vaticanisme n'est pas sadique mais sado-masochiste – d'où son goût pour la souffrance érigée au rang de vertu -, ce qui est bien conforme à son propos anti-humain : le long et méticuleux empoisonnement de l'humain passe donc par un soin attentif[8] apporté au poison utilisé afin d'en entretenir la virulence lors de sa diffusion chez les humains par le biais de l'éducation dont le confesseur ne manque jamais de rappeler qu'elle est le sacerdoce des… femmes/mères[9] /[10].

Ce pamphlet n'ayant d'autre vocation que blasphématoire[11], je vais donc m'arrêter ici.

Ceci étant dit de la confession, j'ajouterai seulement que le confessionnal est une latrine de la malséance : un lieu d'aisance où le troupeau vient se soulager de sa mauvaise/bonne conscience en renonçant ainsi à son humanité et où le confesseur trouve à reconstituer la fragrance de l'odeur de sainteté qui règne dans la secte et qui est celle… de la puanteur putride de l'inhumain.



[1] Les bigots et bigotes dont la vie est pourtant loin d'être parsemées de… péchés en raison même de leur bigoterie ! Ce dérangement du bocal explique sans doute l'attrait obsessionnel pour cet autre bocal, à miasmes celui-ci : le bénitier !

[2] Ouaille,  nom féminin du bas latin ovicula, de ovis, brebis. La brebis est l'image par excellence du bon chrétien : elle est un animal considéré comme non agressif, obéissant, soumis. Un animal de reproduction, de traite et de tonte qui, à la réforme, finit à… l'abattoir. On aurait pu penser que la secte vaticanesque, d'un paternalisme particulièrement virulent,  aurait réservé l'image de la brebis aux seules femmes. Et bien non, elle désigne aussi les hommes – et même les… mecs !!! -, ce qui démontre bien que, in fine, l'anti-humanisme de cette secte est universel et que l'aliénation à l'humain qui la caractérise concerne aussi bien les femmes que… les hommes.

Une autre image particulièrement chérie de la secte vaticanesque est l'agneau qui, comme chacun le sait, est un animal qui finit assez rapidement en… gigot, notamment durant une certaine période de l'année. Ce choix n'est pas étonnant quand on sait cette autre caractéristique de la secte : l'anthropophagie !

Dans les deux cas, la parabole du bon pasteur, à l'origine de cette imagerie est une… confession sans équivoque du sort réservé aux humains par la secte : leur déshumanisation et leur ravalement au rang de troupeau bêlant !

[3] Cette fonction de relais de consignes – mode de vie en général, index des bons et des méchants (individus, groupements, idées…), bon vote… - est, il est vrai, de plus en plus assurée par les médias, directement ou indirectement contrôlés par la secte vaticanesque tant il est vrai par ailleurs que les confessionnaux sont de moins en moins fréquentés et que ce mode de communication est… lent !

[4] Formation au sens de… formatage, bien entendu.

[5] Mais il est vrai que, à y regarder de plus près, il n'y a pas de sexualité pour le troupeau mais seulement une reproduction sexuée. A ce sujet, je m'étonne de ce que la secte vaticanesque s'oppose à toute fécondation artificielle car ne serait-ce pas aller encore plus loin dans la déshumanisation que de pouvoir se passer de la reproduction sexuée ? ne serait-ce pas l'apothéose de  l'anti-humanisme de la secte ?

[6] Au… mâle ?!?

[7] A l'exception d'une seule, la mère du fameux pantin qui, on ne sait trop pour quelle raison ou par quel mystère a eu droit d'entrer dans l'ascenseur menant au (septième ?) ciel !

[8] De chimiste, de pharmacien.

[9] D'où le culte marial et la sacralisation apparente de la Femme, sachant que la sacralisation de LA FEMME n'exclut pas, bien au contraire, une haine viscérale… des femmes.

[10] Bien entendu, je ne fais pas mienne cette misogynie dont on aura compris qu'elle n'et que la face visible de la misanthropie du vaticanisme et, plus généralement, de toutes les sectes.

[11] La secte vaticanesque se complait dans les jubilés. Personnellement, ma mécréance me pousse à la jubilation paillarde et j'avoue, même sans confessionnal, que le blasphème m'est très… jubilatoire !


Pour revenir à la rubrique "Irréligion" :

Pour revenir au Plan du site :

Pour revenir à la page d'accueil :