Salut mon frère !

 

 

 

 

----- Original Message -----
From:
To:
Sent: Wednesday, June 23, 2004 12:25 PM
Subject: Mon frere...

Je viens de perdre le seul frere que j´avais, pendant la nuit, dans son poste de travail, a l´heure ou le produit de son travail s´acumulait et les patrons rêvaient de ses benefices du lendemain, a l´heure au la douce compagne dormait seule juste pour payer la bagnole, pour aller en vacances, pour vivre un peux mieux.

Un accident de travail de plus pour les estatistiques, un petit pion a remplacer et la machine tournera encore pour devorer le suivant, au suivant, au suivant, au suivant...

Mon frere, chair sortie du même endroit que la mienne, parfumée avec la sueur de tes efforts dans la lutte vitale, tu n´existes plus. T´est allé rejoindre tes compagnons tombées avant toi au paradis du proletariat : le vide et le neant.

Il ne reste de toi que le travail bien fait mais tu ne pourras jamais en proffiter, comme tant d´autres tombés avant toi defendant la propieté qui ne t´apartiendra jamais...

Adieu mon frere, mon compagnon, t´es parti si vite... Eriel.

Mon coeur se dechire et les liens que nous partageons pendent mous et sans vie. Soit le bois que tu travaillais avec amour parfumé et complice dans ta deniere demeur

 

*****

Salut mon frère !

 
En pareils circonstances, je ne sais quoi te dire. Sache que ta peine est ma peine. Ton deuil, mon deuil. Ta colère, ma colère. Ta tristesse, ma tristesse; Ton émotion, mon, émotion. Ta révolte, ma révolte.
 
Je n'ai rien à te donner qui puisse calmer ta douleur et la douleur de toutes celles et tous ceux frappés par cette mort qui, à bien des égards, est un crime. Non, je n'ai rien d'autre que mes larmes : elles coulent parce que tu es mon frère et qu'Eriel était mon frère. Un frère que j'ai perdu.
 
Je t'embrasse.
 
Bien frat, JC

************

Salut !

Au salon du livre de Lille, Gotto, compagnon espagnol, est venu d'Espagne pour représenter la CNT. Il est resté très discret puisque... la CNT de Lille ne lui a même pas offert un pot de l'amitié, lui qui était venu de loin, à ses frais, au nom d'une certaine conception du syndicalisme qui se veut de solidarité, de fraternité, d'amitié.
 
Je viens de recevoir ce message.
 
Il est venu à Lille partager sa joie d'être parmi nous. J'espère que nous serons nombreux à partager sa peine.
 
Merci de faire circuler pour réponse éventuelle.
 
Bien frat,
 
JC

Pour revenir à la rubrique "Droits des humains" :

Pour revenir au Plan du site :

Pour revenir à la page d'accueil :