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14 propositions sérieuses

pour que le choix du travail devienne un droit

  

« Dès lors que quelqu’un se propose de rééquilibrer la vie, les notions de simplisme et d’utopie sautent à l’esprit. Surtout à l’esprit non simpliste de ceux qui résolvent par la radiation l’impasse d’un chômage croissant, qui luttent contre la mendicité en l’interdisant, qui décuplent les bénéfices de leur industrie en jetant, du jour au lendemain, des milliers de gens à la rue. »

 

 

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1 –    Réforme radicale de l’ANPE.

Non plus Agence Nationale Pour l’Emploi, mais :

Agence Nationale pour le Choix du Travail.

  Le rôle d’une agence nationale ne peut pas consister à fournir aux entreprises une main-d’œuvre assistée. Si le nombre d’exclus de « l’emploi » atteint des proportions inacceptables (trop de chômeurs, pas assez d’offres), alors le devoir de la nation est d’aider à la création, individuelle ou collective, et non à la déchéance de masse et à l’exploitation de ses citoyens. Une agence nationale doit donc en priorité orienter les citoyens demandeurs non pas vers un « emploi », trop restrictif, mais vers un travail, y compris vers sa création.

  L’Agence Nationale pour le Choix du Travail ne fournira donc pas de salariés transitoires au rabais, sous menaces de radiation par ladite agence, à des employeurs protégés par l’anonymat. Cette agence pourra seulement transmettre, à titre de facilité publicitaire, les propositions de recherches de personnels qualifiés auprès des demandeurs qui, eux et eux seuls, conserveront leur anonymat puisque sollicités par voie de publicité. Une telle démarche ne peut donc avoir pour but que d’apporter un gain de temps à une entreprise existante, lorsque cette entreprise demeure saine dans ses démarches.

  Le rôle majeur de l’Agence Nationale pour le Choix du Travail consistera donc en priorité à porter vers la possibilité d’autonomie professionnelle tout individu privé de travail. Ainsi, au lieu de dégrader, culpabiliser puis débiliser le demandeur en vue de soumission dans l’intérêt de l’exploitant, le demandeur sera immédiatement responsabilisé, valorisé et propulsé, dans l’intérêt de tous.

  Dans le même esprit, l’Agence Nationale pour le Choix du Travail favorisera également les rencontres entre les personnes privées de travail et issues d’un même milieu professionnel, personnes expérimentées ou non, en vue de briser l’isolement inhérent à la perte d’un emploi et de rapprocher les affinités nécessaires à la création d’entreprises entre demandeurs. L’engrenage fatal du rapport dominant/dégradé sera ainsi remis en cause au profit d’une relation de rencontre, de respect et de saine concurrence.

 

2 –    Suppression de toute forme d’aide aux employeurs, relative à une prise en charge salariale, partielle ou totale, de leurs employés.

Autrement dit, plus de primes de l’État pour l’emploi de personnels au rabais : application sans dérogation des salaires prévus par les conventions collectives.

  Les employeurs ne pouvant assumer le salaire total de leurs nouveaux employés doivent réviser leurs prétentions à la baisse : leur entreprise n’a pas l’envergure de leurs ambitions et le système social n’a pas vocation à fournir des esclaves à la carte de l’employeur.

  Les employeurs ne pouvant assumer le salariat permanent de leurs employés en raison de contrats commerciaux inégaux et/ou de courte durée, doivent procéder à des embauches à durée déterminée, assorties de primes en rapport, ou prévoir leur gestion de ressources humaines par sous-traitance intérimaire, pas par l’exploitation de pantins livrés à grand renfort de primes.

 

3 –    Suppression de tout statut de sous-emploi (CES, Emploi/contrat-jeune, etc.).

On travaille à part entière, ou bien on ne travaille pas.

  Les sous-emplois ont vécu : ils sont une escroquerie sociale. Aucun exploitant ou inventeur de sous-emploi n’a lui-même été employé sous un tel statut et refuserait certainement d’en faire l’expérience. Plus de 90% des sous-emplois n’aboutissent pas à une embauche en CDI. Sans commentaires.

 

4 –    Développement de prêts et financements spécifiques aux chômeurs pour la création d’entreprises individuelles ou collectives.

Selon les propositions ci-dessus, les primes aux employeurs étant supprimées pour cause d’inadéquation entre l’argent mis en jeu et son effet sur l’emploi, ce même budget ne sera que mieux utilisé par les chômeurs pour la création de leurs propres entreprises.

  Ce principe de prêts et financements, déjà existant mais ainsi largement revalorisé et surtout corollaire à la nouvelle vocation d’une l’Agence Nationale pour le Choix du Travail, ne peut pas donner lieu à moins de créations d’emplois que n’en donne le maintien des primes aux employeurs : les « banques des pauvres » ont largement fait leurs preuves, en France et à l’étranger, quant à la crédibilité de ceux qui ont connu le rejet ; les banques conventionnelles (célèbres pour leur courage en matière de prêts aux petites gens) ont suffisamment entaché, et entachent encore dans la démesure, l’actualité des scandales financiers (inter)nationaux.

 

5 –    Interdiction de l’exigence d’expérience professionnelle comme critère de sélection pour toute offre d’emploi.

Le fait de justifier de plusieurs années d’expérience ne peut qu’être un élément de négociation de salaire mais en aucun cas une priorité exigée à l’embauche.

  Toute entreprise doit assumer la formation spécialisée de son personnel et ne peut poser d’autre exigence à l’embauche que celle du niveau du candidat, niveau pris en charge et assuré par la scolarité professionnelle nationale ou privée. Un jeune diplômé apporte à l’entreprise les dernières méthodes et techniques enseignées par les établissements de formation et peut donc s’avérer aussi rentable, voire plus rentable, que des professionnels de longue date. D’autre part, les échelles de salaires ont toujours été prévues pour compenser les risques d’éventuelle immaturité professionnelle de débutants. L’expérience exigée à l’embauche n’a aucune justification.

 

6 –    Interdiction de CV et de lettre de motivation préalables à un entretien d’embauche.

Compte tenu d’une précarité désormais instituée, tant dans la vie professionnelle que privée, un CV n’a aucun sens et l’exigence d’une lettre de motivation est une insulte faite au demandeur.

  Personne, de nos jours, ne choisit sa vie et ne saurait s’y révéler réellement. En outre, la plupart des CV, coûteux pour ceux qui les rédigent, ne sont pas lus, et pour des raisons évidentes, beaucoup sont faux. Le seul souci d’un employeur n’est pas la vie passée de son personnel mais sa valeur immédiate et son potentiel. L’exigence d’un CV ne peut donner lieu qu’à un étiquetage du candidat, étiquetage préjudiciable à son désir d’essor autant qu’à sa vie privée ; en outre, le CV est une perte de temps pour un employeur qui a mieux à faire que de saturer ses poubelles.

  En conséquence, outre les coordonnées du candidat, seuls peuvent être exigés les justificatifs de niveau ou de qualification professionnelle, mais certainement pas des justificatifs d’expériences assortis de l’étalage d’un parcours qui ne regarde personne et ne prouve rien sur la capacité du demandeur.

  Seuls un entretien et une mise à l’épreuve peuvent révéler la valeur d’un candidat. Le CV peut éventuellement être évoqué verbalement, à l’initiative du candidat qui pourra dès lors légitimer tout ce qui n’aurait pu l’être à la seule lecture d’un papier.

 

7 –    Adaptation de la formation professionnelle.

La quantité de (jeunes) diplômés issus des systèmes de formation ne correspond plus depuis longtemps à l’offre du marché de l’emploi.

  Les écoles, secondaires ou de formation professionnelle, n’orientent les élèves que vers la demande d’emploi et quasiment jamais vers l’autonomie. S’il est irréaliste de penser que tout élève peut être capable de s’installer à son propre compte après une formation, il est tout aussi irréaliste de considérer qu’aucun d’eux ne peut prétendre à l’autonomie, immédiate ou à court terme. Les « gamins » propulsés dans les milieux artistiques, souvent sans autre formation que celle de l’expérience parentale, en sont la preuve médiatisée, même si ceux-là bénéficient de privilèges ; en outre, les sociétés non occidentales fonctionnent toutes sur le principe de l’autonomie individuelle, quelle que soit la capacité, l’âge ou le handicap de l’individu.

  En ne préparant les jeunes (dont l’enthousiasme et l’empressement sont aussi immuables que fragiles) qu’à chercher des employeurs, on prépare des générations entières et successives à chercher des emplois qui n’existent pas et donc à rejeter toute idée de valeur sociale. Inutile, dès lors, de s’insurger face aux réactions de violence et de marginalité dont les banlieues ne sont que l’avant-scène.

  Toute formation professionnelle doit être assortie de modules spécifiques à l’autonomie en vue de favoriser à terme la possibilité d’installation des jeunes diplômés à leur compte, quel que soit le métier appris. De tels modules spécifiques doivent être dispensés pendant la formation des élèves puis après leur sortie, à titre de complément au diplôme précédemment obtenu, même si lesdits élèves exercent alors un emploi. Ainsi, un éventuel licenciement ou une fin de contrat ne seront pas vécus comme un drame et n’ouvriront pas, pour l’individu licencié, les portes d’une impasse. D’autre part, l’employeur qui considèrera son employé comme un artisan potentiel ou un entrepreneur concurrent potentiel, accordera un autre regard et une autre confiance à son personnel.

 

8 –    Complémentarité à la formation supérieure.

Excepté en Médecine (au sens large) ou en Droit, la plupart des diplômes d’études supérieures n’ouvrent pas au professionnalisme indépendant. Il est notamment absurde de se former à la recherche pour rechercher des employeurs.

  Les diplômes d’études supérieures universitaires, pourtant tous aussi difficiles à obtenir, ne donnent pour la plupart qu’un accès à des concours dont les résultats oscillent entre 1 et 10% de reçus, ce qui signifie en clair que 90 à 99% des candidats inscrits à un concours de ce niveau n’ont pas accès à un emploi en rapport avec leur formation. Autrement dit, tous les étudiants ne se présentant pas à des concours, la presque totalité de nos universitaires reçoit une formation inexploitable. Par ailleurs, chaque année et depuis fort longtemps, bon nombre de nos ingénieurs ou doctorants dont la valeur ne peut être rentabilisée en France, partent réussir leur vie à l’étranger.

  Les études supérieures universitaires, comme les formations scolaires et professionnelles de moindre niveau, souffrent d'inadaptation au monde du travail et donc d’absence de modules relatifs à l’entrée dans le monde du travail. Le gâchis est ici d’autant plus cruel que ces diplômés sont censés représenter les cadres, les professions libérales ou les innovateurs dont la nation semble tellement manquer. Il est indispensable de compléter toutes les formations d’études supérieures par des modules de préparation à l’autonomie et à la création d’entreprises, même si le suivi de tels modules ne prend pas un caractère obligatoire, même s’il ne s’agit que de susciter un éveil.

 

9 –    Révision de la formation pour adultes.

Les stages de formation professionnelle, financés par des budgets régionaux, refusent la prise en compte de tout desiderata n’entrant pas dans le cadre de la main-d’œuvre destinée à l’industrie et au tertiaire. De plus, la plupart de ces stages, censés correspondre à une demande professionnelle régionale, ne donnent pas lieu à des embauches.

  Un chômeur désireux de se former à un métier sans rapport avec les cursus prévus par l’ANPE ou la Région, non seulement ne sera pas aidé, mais risquera d’être radié pour son sens de l’initiative ! Ainsi, un chômeur qui s’inscrirait à un établissement d’études supérieures en vue d’obtenir la qualification nécessaire pour s’installer individuellement ou créer une entreprise, serait passible de radiation mais aussi de remboursement des indemnités déjà perçues, ce qui brise tout sens de l’initiative individuelle autant que tout projet de création.

  Les initiatives personnelles non-conformistes ont souvent été à l’origine des plus grandes réussites et le meilleur des choix est rarement celui que l’on vous impose. La formation pour adultes, autant que la formation continue, doivent s’ouvrir aux financements et à l’assistance de projets personnels de formation, y compris de formations considérées comme “originales”, projets qui ne seront certainement pas moins porteurs que l’ensemble des stages conventionnels dont moins de 10% aboutissent à des emplois en rapport, la plupart du temps en CDD.

 

10 –  Révision de tous les statuts d’entreprises individuelles et notamment de l’artisanat.

Créer son propre emploi n’est pas un parcours du combattant, c’est un chemin de croix qui beaucoup trop souvent se termine sur la croix (cf. le nombre de cessations d’activité dans les 3 ans qui suivent l’installation). Par ailleurs, les artisans, dont les cotisations sont les plus élevées et les moins rétribuées, sont paradoxalement les travailleurs qui prennent les risques les plus grands.

  Une personne désireuse de tester sa capacité à travailler à son compte doit pouvoir exercer son activité, à durée déterminée, sans avoir à payer la moindre charge ou cotisation autre qu’un impôt proportionnel à son revenu. Autrement dit, un indépendant débutant qui gagnerait, sur une période d’un à deux ans, la somme de 10 € ou de 100.000 €, ne doit avoir à payer qu’un impôt relatif aux 10 € ou aux 100.000 € et rien d’autre : s’il ne gagne rien, il ne doit rien. Le système des cotisations sociales ne doit entrer en vigueur qu’après que la viabilité d’une initiative a été mesurée. Pendant cette période d’évaluation, la couverture sociale peut être prise en charge par les assurances chômage qui couvriraient ainsi provisoirement des personnes autonomes et bientôt rentables, et non des personnes totalement assistées, destinées à l’exclusion. Ainsi, l’initiative individuelle ne se heurterait plus à un mur de peur, de menaces financières et de découragement.

  Compte tenu des conditions de risque et de pénibilité dans lesquelles travaillent les artisans, ces derniers, débutants ou non, doivent être couverts non pas dans les même proportions que les salariés, mais avec des avantages sur les salariés. Dans une société où le fonctionnariat non productif s’octroie tous les privilèges, l’artisan est une victime et un héros : il est grand temps de lui rendre justice.

 

11 –  Modification des conditions d’accès au logement, corollaire incontournable de l’accès au choix du travail.

La flexibilité et la mobilité semblent définitivement instituées en matière d’emploi. Sachant que de nombreux travailleurs à temps plein en sont réduits à se loger dans des foyers, des logements insalubres, voire des bidonvilles, une réforme des conditions d’accès au choix du travail ne peut pas être dissociée d’une réforme de l’accès au logement.

  Un propriétaire qui perçoit un loyer, souvent par privilège d’héritage, obtient ainsi une source de revenu non liée à l’exercice d’un travail. La moindre des décences serait alors que ce propriétaire n’ait aucun compte à demander au candidat à la location, dès lors que ce dernier s’engage par contrat à payer son loyer et à réparer ses éventuels dégâts. La relation propriétaire/locataire devrait, dans l’absolu, être une relation totalement anonyme.

  Actuellement, la législation locative est à sens unique en faveur des propriétaires, excepté dans un cas de délinquance touchant moins de 3% des locations : il s’agit du cas où le locataire ne paie plus son loyer, souvent pour cause de chômage en fin de droit. Or, des mesures prises en faveur de l’accès au choix du travail auront forcément pour conséquence de faire baisser ce risque de loyer impayé, déjà minime. La protection excessive des propriétaires deviendra par là même infondée, au même titre que la protection excessive, préjudiciable pour les propriétaires, des « délinquants » ne payant plus leurs loyers. L’instauration d’une assurance privée, assortie d’une prise en charge immédiate par le système social pour le relogement des familles en détresse, rendra caduque le préjudice interminable que subissent ces quelques propriétaires lésés par les mauvais payeurs. Toute exigence préalable à la location deviendra dès lors totalement injustifiée ; toute paranoïa et refus à la location de même. Il n’est pas acceptable qu’une personne dans l’obligation de se loger en soit réduite à étaler sa vie privée auprès d’un propriétaire, déjà surprotégé et quasiment jamais poursuivi notamment en matière d’obligation de salubrité. De même, il n’est pas plus acceptable dans un pays civilisé que la situation de familles en détresses soit grevée à des propriétaires au lieu d’être prise en charge par l’État.

 

12 –  Exclusion du marché européen pour toute entreprise européenne ayant délocalisé sa production en vue de bénéficier d’une main-d’œuvre inféodée.

Si aucune sanction sérieuse n’est prévue pour empêcher les délocalisations et la fuite des capitaux, il est évident qu’à terme, l’Europe ne sera plus qu’un champ de chômeurs parsemé de quelques banques et de compagnies d’assurance.

  L’hystérie du bénéfice exponentiel va mener, à terme, le monde occidental à la faillite, à la décadence et à la disparition. S’il semble impossible de raisonner l’état d’esprit « américain » du profit à sens unique, rien n’interdit de stabiliser l’Europe, tout en maintenant l’essor des peuples en voie de développement.

  L’Europe a un devoir moral et politico-économique de régulation des hystéries commerciales, et doit renforcer ses exigences et ses contrôles sur la production issue des pays en voie de développement : l’exigence de non-esclavage dans la production des produits importés n’est pas suffisamment suivie sur le terrain. Si cet esclavage étranger (et pas seulement celui des enfants) était mieux contrôlé, la concurrence des produits importés de pays en voie de développement serait moindre (sans pour autant porter préjudice à l’essor de ces pays puisque leurs conditions salariales s’amélioreraient), l’industrie européenne licencierait moins et les peuples se sentiraient moins trahis chez eux.

 

13 –  Établissement d’un programme de récompenses au maintien de l’emploi, et d’incitation à la création d’emplois dans les frontières nationales et européennes.

Toute mesure de sanction engendre une réaction de protection, par tous les moyens, procéduriers, immoraux ou illégaux, de la part du justiciable, y compris et surtout de la part du justiciable économique.

  Il est aussi facile qu’odieux (et il serait suicidaire en matière économique) d’instaurer des mesures de sanctions non accompagnées de compensations incitatives, voire de récompenses à la bonne conduite. Les adeptes de la politique de la matraque, et autre tolérance zéro, feraient mieux de méditer sur ce point.

  Pour avoir maintenu leurs emplois et pour l’embauche de personnels bénéficiant d’un statut d’employés à part entière, toutes les entreprises collectives, et notamment les grandes entreprises, doivent pouvoir bénéficier, dans les frontières nationales et européennes, de bonus fiscaux, d’assistances partielles à la formation interne et de priorités sur les marchés européens. Ces mesures doivent être suffisamment incitatives, par exemple, pour que le gain potentiel lié à une délocalisation ne surpasse pas la perte du marché européen prévue à l’article précédent.

  Précisons un point : les mesures proposées en matière d’échange économique international ne peuvent avoir pour but d’écraser un peuple au bénéfice d’un autre mais d’équilibrer la donne. Étant évident qu’une « protection nationale » tournerait vite vers une « préférence nationale » avec tout ce que cela suppose de racisme et de fascisme, il est indispensable que nos représentants politiques se battent pour une uniformisation des chances et donc pour qu’une autorité internationale forte, neutre et désintéressée, et non pas symbolique, impuissante et corrompue, dispose d’un droit de regard sur la proportion et la justesse de sanctions ou récompenses attribuées en matière économique. Ceci n’est pas irréaliste : il existe déjà, dans des domaines autres qu’économiques, des instances internationales qui se respectent.

 

14 –  Instauration d’une législation civile à l’encontre des Représentants Ministériels dont l’exercice s’avère, à terme, préjudiciable au monde du travail sur le territoire national.

« Le pouvoir ne se réclame pas, il se mérite. » Même si ce principe demeure utopique, il n’en reste pas moins que l’exercice du pouvoir en démocratie ne peut être dévolu à l’incompétence, pas plus qu’il ne peut se confondre avec celui de l’abus.

  Ne prenons qu’un exemple : la France de 2003 dispose, depuis de nombreuses années, d’un cheptel officiel de près de 4.5 millions de chômeurs (toutes catégories confondues). Si cette France se trouve en pénurie de personnels hospitaliers au point de devoir favoriser d’urgence l’immigration d’étrangers venant se vendre au plus offrant, c’est que les Ministres successifs, en charge de la Santé et de la Formation Professionnelle depuis ces dix dernières années, sont des irresponsables et des traîtres à la nation. Autant remplacer nos Ministres incompétents par des étrangers.

  Une sanction d’inéligibilité provisoire pour tout élu reconnu incompétent pendant ou après son ministère, sanction équivalente à l’interdiction provisoire d’exercice à la gestion pour un entrepreneur privé déclaré en faillite, serait la moindre des compensations vis-à-vis d’une population bafouée. Elle pourrait également être un début de rempart contre le parasitisme politique.

 

 

Le Défouloir des Précaires

precaire1@free.fr

http://precaires.free.fr

 

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