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« Dès
lors que quelqu’un se propose de rééquilibrer la vie, les notions
de simplisme et d’utopie sautent à l’esprit. Surtout à l’esprit
non simpliste de ceux qui résolvent par la radiation l’impasse d’un chômage
croissant, qui luttent contre la mendicité en l’interdisant, qui
décuplent les bénéfices de leur industrie en jetant, du jour au
lendemain, des milliers de gens à la rue. »
******************************
1
– Réforme radicale
de l’ANPE.
Non plus Agence Nationale Pour l’Emploi, mais :
Agence
Nationale pour le Choix du Travail.
►
Le rôle d’une agence nationale ne peut pas consister à fournir aux
entreprises une main-d’œuvre assistée. Si le nombre d’exclus de « l’emploi »
atteint des proportions inacceptables (trop
de chômeurs, pas assez d’offres), alors le devoir de la nation est
d’aider à la création, individuelle ou collective, et non à la déchéance
de masse et à l’exploitation de ses citoyens. Une agence nationale doit
donc en priorité orienter les citoyens demandeurs non
pas vers un « emploi », trop restrictif, mais vers un travail, y
compris vers sa création.
►
L’Agence Nationale pour le Choix du Travail
ne fournira donc pas de salariés transitoires au rabais, sous menaces de
radiation par ladite agence, à des employeurs protégés
par l’anonymat. Cette agence pourra seulement transmettre, à titre
de facilité publicitaire, les propositions de
recherches de personnels qualifiés auprès des demandeurs qui, eux et
eux seuls, conserveront leur anonymat puisque sollicités par voie de publicité.
Une telle démarche ne peut donc avoir pour but que d’apporter un gain de
temps à une entreprise existante, lorsque cette entreprise demeure saine dans
ses démarches.
►
Le rôle majeur de l’Agence Nationale pour le Choix
du Travail consistera donc en priorité
à porter vers la
possibilité d’autonomie professionnelle tout individu privé de
travail.
Ainsi, au lieu de dégrader, culpabiliser puis débiliser le demandeur en vue
de soumission dans l’intérêt de l’exploitant, le demandeur sera immédiatement
responsabilisé, valorisé et propulsé, dans l’intérêt de tous.
►
Dans le même esprit, l’Agence Nationale pour le Choix
du Travail favorisera également les rencontres entre les personnes
privées de travail et issues d’un même milieu professionnel, personnes expérimentées
ou non, en vue de briser l’isolement inhérent à la perte d’un emploi et
de rapprocher
les affinités nécessaires à la création d’entreprises entre demandeurs.
L’engrenage fatal du rapport dominant/dégradé sera ainsi remis en cause au
profit d’une relation de rencontre, de respect et de saine concurrence.
2
– Suppression de
toute forme d’aide aux employeurs, relative à une prise en charge
salariale, partielle ou totale, de leurs employés.
Autrement dit, plus de primes de l’État pour l’emploi de personnels au rabais : application sans dérogation des salaires prévus par les conventions collectives.
►
Les employeurs ne pouvant assumer le salaire total de leurs nouveaux
employés doivent réviser leurs prétentions à la baisse : leur
entreprise n’a pas l’envergure de leurs ambitions et le
système social n’a pas vocation à fournir des esclaves à la carte de
l’employeur.
►
Les employeurs ne pouvant assumer le salariat permanent de leurs employés
en raison de contrats commerciaux inégaux et/ou de courte durée, doivent
procéder à des embauches à durée déterminée, assorties de primes en
rapport, ou prévoir leur gestion de ressources humaines par sous-traitance
intérimaire, pas par l’exploitation de pantins livrés à grand renfort de
primes.
3
– Suppression de
tout statut de sous-emploi (CES, Emploi/contrat-jeune, etc.).
On travaille à part entière, ou bien on ne travaille pas.
►
Les
sous-emplois ont vécu : ils sont une escroquerie sociale.
Aucun exploitant ou inventeur de sous-emploi n’a lui-même été employé
sous un tel statut et refuserait certainement d’en faire l’expérience.
Plus de 90% des sous-emplois n’aboutissent pas à une embauche en CDI. Sans
commentaires.
4
– Développement de
prêts et financements spécifiques aux chômeurs pour la création
d’entreprises individuelles ou collectives.
Selon les propositions ci-dessus, les primes aux employeurs étant supprimées pour cause d’inadéquation entre l’argent mis en jeu et son effet sur l’emploi, ce même budget ne sera que mieux utilisé par les chômeurs pour la création de leurs propres entreprises.
►
Ce principe de prêts et financements, déjà existant mais ainsi
largement revalorisé et surtout corollaire à la nouvelle vocation d’une
l’Agence Nationale pour le Choix du Travail, ne
peut pas donner lieu à moins de créations d’emplois que n’en donne le
maintien des primes aux employeurs : les
« banques des pauvres » ont largement fait leurs preuves, en
France et à l’étranger,
quant à la crédibilité de ceux qui ont connu le rejet ; les banques
conventionnelles (célèbres pour leur courage en matière de prêts aux
petites gens) ont suffisamment entaché, et entachent encore dans la démesure,
l’actualité des scandales financiers (inter)nationaux.
5
– Interdiction de
l’exigence d’expérience professionnelle comme critère de sélection pour
toute offre d’emploi.
Le fait de justifier de plusieurs années d’expérience ne peut qu’être un élément de négociation de salaire mais en aucun cas une priorité exigée à l’embauche.
►
Toute entreprise doit assumer la formation spécialisée de son
personnel et ne peut poser d’autre exigence à l’embauche que celle du
niveau du candidat, niveau pris en charge et assuré par la scolarité
professionnelle nationale ou privée. Un jeune diplômé apporte à
l’entreprise les dernières méthodes et techniques enseignées par les établissements
de formation et peut donc s’avérer aussi rentable, voire plus rentable, que
des professionnels de longue date. D’autre part, les échelles de salaires
ont toujours été prévues pour compenser les risques d’éventuelle
immaturité professionnelle de débutants. L’expérience
exigée à l’embauche n’a aucune justification.
6
– Interdiction de CV
et de lettre de motivation préalables à un entretien d’embauche.
Compte tenu d’une précarité désormais instituée, tant dans la vie professionnelle que privée, un CV n’a aucun sens et l’exigence d’une lettre de motivation est une insulte faite au demandeur.
►
Personne, de nos jours, ne choisit sa vie et ne saurait s’y révéler
réellement. En outre, la plupart des CV, coûteux pour ceux qui les rédigent,
ne sont pas lus, et pour des raisons évidentes, beaucoup sont faux. Le seul
souci d’un employeur n’est pas la vie passée de son personnel mais sa
valeur immédiate et son potentiel. L’exigence d’un CV ne peut donner lieu
qu’à un étiquetage du candidat, étiquetage préjudiciable à son désir
d’essor autant qu’à sa vie privée ;
en outre, le CV est une perte de temps pour un employeur qui a mieux à faire
que de saturer ses poubelles.
►
En conséquence, outre les coordonnées du candidat, seuls peuvent être
exigés les justificatifs de niveau ou de qualification professionnelle, mais
certainement pas des justificatifs d’expériences assortis de l’étalage
d’un parcours qui ne regarde personne et ne prouve rien sur la capacité du
demandeur.
►
Seuls
un entretien et une mise à l’épreuve peuvent révéler la valeur d’un
candidat.
Le CV peut éventuellement être évoqué verbalement, à l’initiative du
candidat qui pourra dès lors légitimer tout ce qui n’aurait pu l’être
à la seule lecture d’un papier.
7
– Adaptation de la
formation professionnelle.
La quantité de (jeunes) diplômés issus des systèmes de formation ne correspond plus depuis longtemps à l’offre du marché de l’emploi.
►
Les écoles, secondaires ou de formation professionnelle, n’orientent
les élèves que vers la demande d’emploi et quasiment jamais vers
l’autonomie. S’il est irréaliste de penser que tout élève peut être
capable de s’installer à son propre compte après une formation, il est
tout aussi irréaliste de considérer qu’aucun d’eux
ne peut prétendre à l’autonomie, immédiate ou à court terme. Les
« gamins » propulsés dans les milieux artistiques, souvent sans
autre formation que celle de l’expérience parentale, en sont la preuve médiatisée,
même si ceux-là bénéficient de privilèges ; en outre, les sociétés
non occidentales fonctionnent toutes sur le principe de l’autonomie
individuelle, quelle que soit la capacité, l’âge ou le handicap de
l’individu.
►
En ne préparant les jeunes (dont l’enthousiasme et l’empressement
sont aussi immuables que fragiles) qu’à chercher des employeurs, on prépare
des générations entières et successives à chercher des emplois qui
n’existent pas et donc à rejeter toute idée de valeur sociale. Inutile, dès
lors, de s’insurger face aux réactions de violence et de marginalité dont
les banlieues ne sont que l’avant-scène.
►
Toute
formation professionnelle doit être assortie de modules spécifiques à
l’autonomie en vue de favoriser à terme la possibilité d’installation
des jeunes diplômés à leur compte,
quel que soit le métier appris. De tels modules spécifiques doivent être
dispensés pendant la formation des élèves puis après leur sortie, à titre
de complément au diplôme précédemment obtenu, même si lesdits élèves
exercent alors un emploi. Ainsi, un éventuel licenciement ou une fin de
contrat ne seront pas vécus comme un drame et n’ouvriront pas, pour
l’individu licencié, les portes d’une impasse. D’autre part,
l’employeur qui considèrera son employé comme un artisan potentiel ou un
entrepreneur concurrent potentiel, accordera un autre regard et une autre
confiance à son personnel.
8
– Complémentarité
à la formation supérieure.
Excepté en Médecine (au sens large) ou en Droit, la plupart des diplômes d’études supérieures n’ouvrent pas au professionnalisme indépendant. Il est notamment absurde de se former à la recherche pour rechercher des employeurs.
►
Les diplômes d’études supérieures universitaires, pourtant tous
aussi difficiles à obtenir, ne donnent pour la plupart qu’un accès à des
concours dont les résultats oscillent entre 1 et 10% de reçus, ce qui
signifie en clair que 90 à 99% des candidats inscrits à un concours de ce
niveau n’ont pas accès à un emploi en rapport avec leur formation.
Autrement dit, tous les étudiants ne se présentant pas à des concours, la
presque totalité de nos universitaires reçoit une formation inexploitable.
Par ailleurs, chaque année et depuis fort longtemps, bon nombre de nos ingénieurs
ou doctorants dont la valeur ne peut être rentabilisée en France, partent réussir
leur vie à l’étranger.
►
Les études supérieures universitaires, comme les formations scolaires
et professionnelles de moindre niveau, souffrent d'inadaptation au monde du
travail et donc d’absence de modules relatifs à l’entrée dans le monde
du travail. Le gâchis est ici d’autant plus cruel que ces diplômés sont
censés représenter les cadres, les professions libérales ou les innovateurs
dont la nation semble tellement manquer. Il
est indispensable de compléter toutes les formations d’études supérieures
par des modules de préparation à l’autonomie et à la création
d’entreprises,
même si le suivi de tels modules ne prend pas un caractère obligatoire,
même s’il ne s’agit que de susciter un éveil.
9
– Révision de la
formation pour adultes.
Les stages de formation professionnelle, financés par des budgets régionaux, refusent la prise en compte de tout desiderata n’entrant pas dans le cadre de la main-d’œuvre destinée à l’industrie et au tertiaire. De plus, la plupart de ces stages, censés correspondre à une demande professionnelle régionale, ne donnent pas lieu à des embauches.
►
Un chômeur désireux de se former à un métier sans rapport avec les
cursus prévus par l’ANPE ou la Région, non seulement ne sera pas aidé,
mais risquera d’être radié pour son sens de l’initiative ! Ainsi,
un chômeur qui s’inscrirait à un établissement d’études supérieures
en vue d’obtenir la qualification nécessaire pour s’installer
individuellement ou créer une entreprise, serait passible de radiation mais
aussi de remboursement des indemnités déjà perçues, ce qui brise tout sens
de l’initiative individuelle autant que tout projet de création.
►
Les
initiatives personnelles non-conformistes ont souvent été à l’origine des
plus grandes réussites
et le meilleur des choix est rarement celui que l’on vous impose. La
formation pour adultes, autant que la formation continue, doivent s’ouvrir
aux financements et à l’assistance de projets personnels
de formation, y compris de formations considérées comme
“originales”, projets qui ne seront certainement pas moins porteurs que
l’ensemble des stages conventionnels dont moins de 10% aboutissent à des
emplois en rapport, la plupart du temps en CDD.
10
– Révision de tous les statuts
d’entreprises individuelles et notamment de l’artisanat.
Créer son propre emploi n’est pas un parcours du combattant, c’est un chemin de croix qui beaucoup trop souvent se termine sur la croix (cf. le nombre de cessations d’activité dans les 3 ans qui suivent l’installation). Par ailleurs, les artisans, dont les cotisations sont les plus élevées et les moins rétribuées, sont paradoxalement les travailleurs qui prennent les risques les plus grands.
►
Une
personne désireuse de tester sa capacité à travailler à son compte doit
pouvoir exercer son activité, à durée déterminée, sans avoir à payer la
moindre charge ou cotisation autre qu’un impôt proportionnel à son revenu.
Autrement dit, un indépendant débutant qui gagnerait, sur une période
d’un à deux ans, la somme de 10 € ou de 100.000 €, ne doit
avoir à payer qu’un impôt relatif aux 10 € ou aux 100.000 €
et rien d’autre : s’il ne gagne rien, il ne doit rien. Le système
des cotisations sociales ne doit entrer en vigueur qu’après que la viabilité
d’une initiative a été mesurée. Pendant cette période d’évaluation,
la couverture sociale peut être prise en charge par les assurances chômage
qui couvriraient ainsi provisoirement des
personnes autonomes et bientôt rentables, et non des personnes totalement
assistées, destinées à l’exclusion. Ainsi, l’initiative
individuelle ne se heurterait plus à un mur de peur, de menaces financières
et de découragement.
►
Compte tenu des conditions de risque et de pénibilité dans lesquelles
travaillent les artisans, ces derniers, débutants ou non, doivent être
couverts non pas dans les même proportions que les salariés, mais avec des
avantages sur les salariés. Dans
une société où le fonctionnariat non productif s’octroie tous les privilèges,
l’artisan est une victime et un héros : il est grand temps de lui
rendre justice.
11
– Modification des conditions
d’accès au logement, corollaire incontournable de l’accès au choix du
travail.
La flexibilité et la mobilité semblent définitivement instituées en matière d’emploi. Sachant que de nombreux travailleurs à temps plein en sont réduits à se loger dans des foyers, des logements insalubres, voire des bidonvilles, une réforme des conditions d’accès au choix du travail ne peut pas être dissociée d’une réforme de l’accès au logement.
►
Un propriétaire qui perçoit un loyer, souvent par privilège d’héritage,
obtient ainsi une source de revenu non liée à l’exercice d’un travail.
La moindre des décences serait alors que ce propriétaire n’ait aucun
compte à demander au candidat à la location, dès lors que ce dernier
s’engage par contrat à payer son loyer et à réparer ses éventuels dégâts.
La relation propriétaire/locataire devrait, dans l’absolu, être une
relation totalement anonyme.
►
Actuellement, la législation locative est à sens unique en faveur des
propriétaires, excepté dans un cas de délinquance touchant moins de 3% des
locations : il s’agit du cas où le locataire ne paie plus son loyer, souvent
pour cause de chômage en fin de droit. Or, des mesures prises en faveur de
l’accès au choix du travail auront forcément pour conséquence de faire
baisser ce risque de loyer impayé, déjà minime. La protection excessive des
propriétaires deviendra par là même infondée, au même titre que la
protection excessive, préjudiciable pour les propriétaires, des « délinquants »
ne payant plus leurs loyers. L’instauration d’une assurance privée,
assortie d’une prise en charge immédiate par le système social pour le
relogement des familles en détresse, rendra caduque le
préjudice interminable que subissent ces quelques propriétaires lésés par
les mauvais payeurs. Toute exigence préalable à la location deviendra
dès lors totalement injustifiée ; toute paranoïa et refus à la
location de même. Il
n’est pas acceptable qu’une personne dans l’obligation de se loger en
soit réduite à étaler sa vie privée auprès d’un propriétaire, déjà
surprotégé et quasiment jamais poursuivi notamment en matière
d’obligation de salubrité.
De même, il n’est pas plus acceptable dans un pays civilisé que la
situation de familles en détresses soit grevée à des propriétaires au lieu
d’être prise en charge par l’État.
12
– Exclusion du marché européen
pour toute entreprise européenne ayant délocalisé sa production en vue de bénéficier
d’une main-d’œuvre inféodée.
Si aucune sanction sérieuse n’est prévue pour empêcher les délocalisations et la fuite des capitaux, il est évident qu’à terme, l’Europe ne sera plus qu’un champ de chômeurs parsemé de quelques banques et de compagnies d’assurance.
►
L’hystérie du bénéfice exponentiel va mener, à terme, le monde
occidental à la faillite, à la décadence et à la disparition. S’il
semble impossible de raisonner l’état d’esprit « américain »
du profit à sens unique, rien n’interdit de stabiliser l’Europe, tout en
maintenant l’essor des peuples en voie de développement.
►
L’Europe a un devoir moral et politico-économique de régulation des
hystéries commerciales, et doit renforcer ses exigences et ses contrôles sur
la production issue des pays en voie de développement : l’exigence de
non-esclavage dans la production des produits importés n’est pas
suffisamment suivie sur le terrain. Si cet esclavage étranger (et pas
seulement celui des enfants) était mieux contrôlé, la concurrence des
produits importés de pays en voie de développement serait moindre (sans pour
autant porter préjudice à l’essor de ces pays puisque leurs conditions
salariales s’amélioreraient), l’industrie européenne licencierait moins
et les peuples se sentiraient moins trahis chez eux.
13
– Établissement d’un
programme de récompenses au maintien de l’emploi, et d’incitation à la
création d’emplois dans les frontières nationales et européennes.
Toute mesure de sanction engendre une réaction de protection, par tous les moyens, procéduriers, immoraux ou illégaux, de la part du justiciable, y compris et surtout de la part du justiciable économique.
►
Il
est aussi facile qu’odieux (et il serait suicidaire en matière économique)
d’instaurer des mesures de sanctions non accompagnées de compensations
incitatives, voire de récompenses à la bonne conduite.
Les adeptes de la politique de la matraque, et autre tolérance zéro,
feraient mieux de méditer sur ce point.
►
Pour avoir maintenu leurs emplois et pour l’embauche de personnels bénéficiant
d’un statut d’employés à part entière, toutes les entreprises
collectives, et notamment les grandes entreprises, doivent pouvoir bénéficier,
dans les frontières nationales et européennes, de bonus fiscaux,
d’assistances partielles à la formation interne et de priorités sur les
marchés européens. Ces mesures doivent être suffisamment incitatives, par
exemple, pour que le gain potentiel lié à une délocalisation ne surpasse
pas la perte du marché européen prévue à l’article précédent.
►
Précisons un point : les mesures proposées en matière d’échange
économique international ne peuvent avoir pour but d’écraser un peuple au
bénéfice d’un autre mais d’équilibrer la donne. Étant évident
qu’une « protection nationale » tournerait vite vers une
« préférence nationale » avec tout ce que cela suppose de
racisme et de fascisme, il est indispensable que nos représentants politiques
se battent pour une uniformisation des chances et donc pour qu’une autorité
internationale forte, neutre et désintéressée, et non pas symbolique,
impuissante et corrompue, dispose d’un droit de regard sur la proportion et
la justesse de sanctions ou récompenses attribuées en matière économique.
Ceci n’est pas irréaliste :
il existe déjà, dans des domaines autres qu’économiques, des instances
internationales qui se respectent.
14
– Instauration d’une législation
civile à l’encontre des Représentants Ministériels dont l’exercice
s’avère, à terme, préjudiciable au monde du travail sur le territoire
national.
« Le pouvoir ne se réclame pas, il se mérite. » Même si ce principe demeure utopique, il n’en reste pas moins que l’exercice du pouvoir en démocratie ne peut être dévolu à l’incompétence, pas plus qu’il ne peut se confondre avec celui de l’abus.
►
Ne prenons qu’un exemple : la France de 2003 dispose, depuis de
nombreuses années, d’un cheptel officiel de près de 4.5 millions de chômeurs
(toutes catégories confondues). Si cette France se trouve en pénurie de
personnels hospitaliers au point de devoir favoriser d’urgence
l’immigration d’étrangers venant se vendre au plus offrant, c’est que
les Ministres successifs, en charge de la Santé et de la Formation
Professionnelle depuis ces dix dernières années, sont des irresponsables et
des traîtres à la nation. Autant remplacer nos Ministres incompétents par
des étrangers.
►
Une
sanction d’inéligibilité provisoire pour tout élu reconnu incompétent
pendant ou après son ministère,
sanction équivalente à l’interdiction provisoire d’exercice à la
gestion pour un entrepreneur privé déclaré en faillite, serait la moindre
des compensations vis-à-vis d’une population bafouée. Elle pourrait également
être un début
de rempart contre le parasitisme politique.
Le
Défouloir des Précaires
document
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