"Les passionnés soulèvent le monde, et les sceptiques le laissent retomber."
ALBERT GUINON, dramaturge français né à Paris en 1863 
 

Qui ne dit mot... consent-il ?


Peu importe nos croyances, nos idées politiques ou religieuses, le système mis en place sur notre planète repose sur l'accord tacite d'une sorte de contrat passé avec chacun d'entre nous.Mais sommes-nous réellement conscient de ce « système » et de ses implications ?

Le texte qui suit est en partie inspiré d'un document anonyme trouvé sur internet.
Il est ici présenté, non pour alimenter le feu d'une éventuelle révolte, mais bien comme prise de conscience et pistes de réflexions pour nos choix quotidiens...
Car lorsque le dormeur sait qu'il dort, tout devient possible !

-Ai-je conscience que la compétition est la base de notre système, engendrant frustration et colère pour l'immense majorité des perdants ?
-Ai-je conscience que je rémunère les banques pour qu'elles investissent mes salaires à leur convenance et qu'elles ne me reversent aucune dividende de leurs gigantesques profits ?
-Ai-je conscience que les banques prélèvent une forte commission pour me prêter de l'argent qui n'est autre que celui des autres clients ?
-Ai-je conscience que l'on congèle et que l'on jette des tonnes de nourriture pour que les cours ne s'écroulent pas, plutôt que de les offrir aux nécessiteux et de permettre à quelques centaines de milliers de personnes de ne pas mourir de faim chaque année ?
-Ai-je conscience qu'il est interdit de mettre fin à ses jours rapidement, mais qu'il est accepté de le faire lentement en inhalant ou ingérant des substances toxiques autorisées par les États ?
-Ai-je conscience qu'actuellement, sur la Terre, on fait la guerre pour faire régner la paix ?
-Ai-je conscience qu'au nom de la paix, la 1ère dépense des États soit le budget de la défense ?
-Ai-je conscience que des conflits sont créés artificiellement pour écouler des stocks d'armes et faire tourner l'économie mondiale ?
-Ai-je conscience de l'hégémonie du pétrole et du nucléaire dans notre économie, bien qu'il s'agisse d'énergies coûteuses et polluantes ?
-Ai-je conscience que l'on divise l'opinion publique en créant l'illusion de partis de droite, du milieu et de gauche qui passeront leur temps à se combattre, en me donnant l'impression de faire avancer le système ?
-Ai-je conscience que le pouvoir de façonner l'opinion publique, jadis détenu par les religions, est aujourd'hui aux mains d'hommes d'affaires, non élus démocratiquement, et totalement libre de contrôler les États ?
-Ai-je conscience que l'idée du bonheur se résume au confort, l'amour au sexe et la liberté à l'assouvissement de tous les désirs, car c'est ce que la publicité tente de me faire croire chaque jour ?
-Ai-je conscience que la valeur d'une personne, dans cette société, se mesure à la taille de son compte bancaire et que l'on apprécie son utilité en fonction de sa productivité, plutôt qu'à ses qualités ?
-Ai-je conscience que l'on paie grassement les joueurs de football ou les acteurs et beaucoup moins d'autres professions essentielles, comme les professeurs et les praticiens en médecines douces, chargés de l'éducation des générations futures et de ma santé ?
-Ai-je conscience que l'on mette au banc de la société les personnes âgées dont l'expérience pourrait nous être utile ?
-Ai-je conscience que l'on me présente des nouvelles négatives et terrifiantes du monde tous les jours, pour que je puisse apprécier à quel point ma situation est normale et combien j'ai de la chance de vivre en Occident ?
-Ai-je conscience que les industriels, militaires et politiciens se réunissent régulièrement pour prendre des décisions qui engagent l'avenir de la planète ?
-Ai-je conscience de consommer des produits traités aux hormones sans qu'on me le signale explicitement ?
-Ai-je conscience que la culture OGM se répand dans le monde entier, permettant ainsi aux trusts de l'agroalimentaire de breveter le vivant, d'engranger des dividendes colossaux et de tenir sous leur joug l'agriculture mondiale ?
-Ai-je conscience que les multinationales s'abstiennent d'appliquer les progrès sociaux de l'Occident dans les pays défavorisés ?
-Ai-je conscience que de nombreux laboratoires pharmaceutiques et industriels de l'agroalimentaire vendent dans des pays défavorisés des produits périmés ou utilisent des substances cancérigènes interdites en Occident ?
-Ai-je conscience que la Nature ai mis des millions d'années pour créer un être humain, dont le seul passe-temps soit la destruction de sa propre espèce en quelques instants au regard de la planète ?
-Ai-je conscience de la destruction des forêts et de la quasi-disparition de nombreuses espèces de poissons dans les océans ?
-Ai-je conscience de l'augmentation de la pollution industrielle, de la dispersion de poisons chimiques et d'éléments radioactifs dans la Nature ?
-Ai-je conscience de l'utilisation de toutes sortes d'additifs chimiques dans mon alimentation (non-biologique) ?
-Ai-je conscience de la guerre économique sévissant sur la planète, nous menant, en potentiel, vers une catastrophe sans précédant ?
-Ai-je conscience que, la plupart du temps, je ne me pose aucune question, que je ferme les yeux sur tout ceci et que je ne propose aucune solution concrète ?
-Ai-je conscience de la « matrice », de l'illusion, superposée à mon regard pour m'empêcher de voir la réalité de la vie ?
-Finalement, ai-je conscience que le monde est à mon image et à ma ressemblance, et qu'en travaillant sur moi et sur mes choix quotidiens, j'agis automatiquement sur le Monde extérieur ?

Si oui, alors je peux me réjouir, car la fin de l'enfer-sur-terre  approcheà grands pas !


Article extrait de l'Agenda+  n°155 de Mars 2004

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